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La Tour métropolitaine
En quête de tours métropolitainesHenri BreslerÀ travers ce parcours, la tour métropolitaine apparaît comme une quête permanente qui déplace, transpose, métamorphose sans cesse son appréhension. Michel Kagan et les auteurs de cet ouvrage nous révèlent un sujet mouvant qui ne cherche nullement à donner une réponse toute faite permettant de figer définitivement la tour dans un moule préconçu mais, au contraire, qui interroge en permanence et de façon itérative son essence, sa forme, sa matérialité. De fait, cette tour qui s'inscrit dans des visées contextualistes est forcément subordonnée, au site, à la ville, au territoire.Il en résulte des tours qui ne sont pas des tours mais qui exaltent leur verticalité, des «tours» qui se font «plots», immeubles-étendards ou immeubles de grande hauteur, des architectures singulières, duelles ou plurielles, d'autres qui valorisent leur perception sous forme de signes urbains, d'autres qui fonctionnent en contrepoint, d'autres encore, qui modestement essaient de se fondre dans les interstices de la ville. La liste de tours donnée aux étudiants est significative de cet état de fait. En effet, la liste non exhaustive présente des édifices, réalisés ou non, s'échelonnant du XXe siècle à nos jours et qui recouvrent des typologies et des fonctions les plus diverses. Aussi ne faut-il pas s'étonner d'y voir figurer en bonne place l'American Folk Muséum réalisé par Tod Williams et Billie Tsien à New York en 2001. Cet édifice, extrêmement raffiné, tant dans ses espaces intérieurs que dans son enveloppe, s'inscrit dans une parcelle longitudinale alors que sa façade sur rue affirme une verticalité.En 1981, Michel Kagan se retrouve à New York. Dans cette ville en perpétuelle mutation il pressent, lors de ses pérégrinations, l'essence même d'une «tour métropolitaine». En qualifiant cette tour de métropolitaine, il lui assigne un rôle quasi mythologique, comme née de la mater polis où le rocher primordial lui donne sa raison d'être, son énergie, sa vitalité. À l'instar de l'architecte Erich Mendelsohn qui, lors de son voyage initiatique aux USA en 1924, capte frénétiquement des clichés des gratte-ciel new-yorkais, Michel Kagan est fasciné par le jaillissement vertical des constructions et par leur autonomie potentielle. De là naît sa vision d'une «ville cubiste» aux volumétries kaléidoscopiques émergeant d'un horizon plutôt bas se confondant avec l'océan.Ces constructions trouvent pourtant leur assise sur une grille urbaine fort ancienne, datant de 1804. Au début des années 1980, cette mise en relation des édifices avec la structure urbaine ne peut échapper au débat qui s'instaure sur l'architecture et la ville. Il en résulte une nouvelle «querelle des anciens et des modernes» pour laquelle Michel Kagan, élève d'Henri Ciriani, choisit délibérément le camp des «modernes». Les «anciens» se réfèrent à une architecture fondée sur la mise en relation de «typologies architecturales» - en l'occurrence le gratte-ciel - avec la «morphologie urbaine» - la grille new-yorkaise. Les «modernes» s'appuient bien plus sur la «contextualité» du site comme un élément déclencheur du projet. Dès lors, notre architecte, ardent défenseur de l'architecture constructiviste russe, cherche dans la trame orthonormée de Manhattan les exceptions, les intrus, les incongruités qui altèrent le type consacré du «gratte-ciel» afin de lui donner une volumétrie singulière, une échelle en relation avec son site, une enveloppe en prise avec la terre et le ciel.(...)
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EAN
9782862220819
Caractéristiques
EAN | 9782862220819 |
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Titre | La Tour métropolitaine |
Auteur | Régnier-Kagan Nathalie |
Editeur | RECHERCHES |
Poids | 750gr |
Date de parution | 06/09/2012 |
Nombre de pages | 288 |
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