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Femmes infertiles. Image de soi et désir d'enfant

Maggioni Cristina - Moscovici Serge - Vischetti Fr

IN PRESS

Extrait de la préface de Serge Moscovici: J'ai une sympathie particulière pour ce livre de Cristina Maggioni. Elle est venue me voir il y a plusieurs années pour exprimer son désir de poursuivre une recherche sur un sujet qui lui tenait beaucoup à coeur. En tant que médecin, elle a été confrontée au problème, sinon au drame de la stérilité qui obscurcit la vie de nombreux couples. Et, parce qu'il touche à la fertilité, valeur suprême de toute civilisation, et à la pérennité d'un nom ou d'une famille, impératif de vie, ce problème dépasse la destinée de l'individu, qu'il soit homme ou femme, homme et femme. Ne pas avoir d'enfants est une des plus vieilles transgressions de la loi divine «croissez et multipliez», mais aussi une des plus vieilles malédictions qui peut frapper un être humain. Dans de nombreuses cultures et religions, la femme stérile peut être répudiée ou remplacée par une autre. On se souvient du récit biblique. Ne pouvant plus avoir d'enfants, Sara, la femme d'Abraham, lui suggère de prendre pour compagne une esclave qui saura lui en donner un. Je rappelle ces choses très connues pour indiquer la trame symbolique dans laquelle se débat un couple stérile, et d'abord la femme, qui depuis des temps immémoriaux en est le noeud et en porte le stigmate. Justement parce que c'est elle et non l'homme qui est la source de la vie humaine et l'image de la fertilité. L'homme n'est là que pour que ce miracle de la naissance soit possible et qu'il se renouvelle de génération en génération. Bien sûr notre civilisation scientifique a rectifié le sens de ces croyances et franchi les barrières de la physiologie. Mais ce qui est inscrit dans la psychologie des cultures et des individus continue d'agir sur la pensée et les émotions de chacun. En ce sens, la stérilité n'est pas seulement un problème médical. Et d'ailleurs y a-t-il des problèmes seulement médicaux ou solubles uniquement en terme de médecine? Je crois que c'est ce doute, né au cours d'une pratique hospitalière, qui inspira Cristina Maggioni et la dirigea vers la psychologie sociale. Mais une psychologie sociale des profondeurs si l'on peut dire. Son travail et son livre touchent une à une les interrogations fondamentales et en ce sens ils sont déjà exceptionnels. Durkheim écrit quelque part que le corps est notre réalité ultime. Mais une réalité tellement méconnue. Il y a une dizaine d'années Denise Jodelet l'a explorée de façon admirable. Et maintenant Cristina Maggioni éclaire cette réalité ultime à partir d'une expérience concrète, mais combien paradoxale.

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EAN
9782848350905
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