Il s'agit d'un magasin de démonstration. Aucune commande ne sera honorée.
L'échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare. Roman intérieur
Giovannoni Jean-Louis
UNES
Résumé :
Six mois durant, le narrateur se rend presque quotidiennement dans la station de métro Saint-Lazare à Paris, avec le projet d'y noter et détailler le mouvement des foules. La méthode se veut rigoureuse, l'approche : scientifique. Le résultat est une dérive folle, une accumulation de chiffres. Il s'agit du relevé, jour après jour, du nombre de corps, puis de bras, d'orteils, d'ongles, de cheveux, qui traversent, arpentent et hantent les tunnels souterrains, jusqu'à la poussière. Et si on allait jusqu'à mesurer les courants d'air, peser les gestes de chacun ? Ce n'est pas une étude, mais une perte, une divagation sans sol, l'angoisse d'un homme qui cherche à rassembler les morceaux de lui-même, éparpillés et dissous dans les couloirs de "l'Echangeur" . Ce journal est celui d'un homme qui creuse en lui des tunnels pour y perdre la foule qui l'habite, son propre attroupement humain. Il arpente ce dédale : en pure volatilisation ? Avec cette fièvre de nommer, de recueillir, à chaque échelle, chaque épaisseur et entre les lignes, une preuve tangible de présence, pour ne pas disparaître. Il déplie les géographies, le dehors et le dedans, les os et les membres. Il dresse un constat, un décompte, une carte, dans une tentative de précision contre la confusion qui le submerge dans les passages de l'échangeur souterrain. Il cherche à tracer le contour, à définir les limites de notre réalité. Plus on avance dans ce journal à la fois autoritaire et inquiet, qui échafaude des certitudes pour se rassurer, pour affirmer un visage solide contre les courants d'air, plus on pénètre profondément les strates successives de la dispersion dans le nombre. Nous sommes victimes de nos dispersions, "les gens changent de corps sans prévenir" , notre identité est mouvante, il y a un trou dans le tissu, par où passent et prolifèrent tous les possibles. On rapporte le visage des autres chez soi. Les membres ont leur vie propre, leur gestuelle et leur caractère. La réalité devient élastique. On traverse des corps, migrants perpétuels d'une humanité bourdonnante et diffuse. Dans le "silence de la matière" , on ne traverse rien sans perte. Et nous voici soudain indéfinis, poreux, décomposés : perdus. Qui sommes-nous ? Des monstres sous-jacents, des monstres invisibles, des particules de poussière.
Six mois durant, le narrateur se rend presque quotidiennement dans la station de métro Saint-Lazare à Paris, avec le projet d'y noter et détailler le mouvement des foules. La méthode se veut rigoureuse, l'approche : scientifique. Le résultat est une dérive folle, une accumulation de chiffres. Il s'agit du relevé, jour après jour, du nombre de corps, puis de bras, d'orteils, d'ongles, de cheveux, qui traversent, arpentent et hantent les tunnels souterrains, jusqu'à la poussière. Et si on allait jusqu'à mesurer les courants d'air, peser les gestes de chacun ? Ce n'est pas une étude, mais une perte, une divagation sans sol, l'angoisse d'un homme qui cherche à rassembler les morceaux de lui-même, éparpillés et dissous dans les couloirs de "l'Echangeur" . Ce journal est celui d'un homme qui creuse en lui des tunnels pour y perdre la foule qui l'habite, son propre attroupement humain. Il arpente ce dédale : en pure volatilisation ? Avec cette fièvre de nommer, de recueillir, à chaque échelle, chaque épaisseur et entre les lignes, une preuve tangible de présence, pour ne pas disparaître. Il déplie les géographies, le dehors et le dedans, les os et les membres. Il dresse un constat, un décompte, une carte, dans une tentative de précision contre la confusion qui le submerge dans les passages de l'échangeur souterrain. Il cherche à tracer le contour, à définir les limites de notre réalité. Plus on avance dans ce journal à la fois autoritaire et inquiet, qui échafaude des certitudes pour se rassurer, pour affirmer un visage solide contre les courants d'air, plus on pénètre profondément les strates successives de la dispersion dans le nombre. Nous sommes victimes de nos dispersions, "les gens changent de corps sans prévenir" , notre identité est mouvante, il y a un trou dans le tissu, par où passent et prolifèrent tous les possibles. On rapporte le visage des autres chez soi. Les membres ont leur vie propre, leur gestuelle et leur caractère. La réalité devient élastique. On traverse des corps, migrants perpétuels d'une humanité bourdonnante et diffuse. Dans le "silence de la matière" , on ne traverse rien sans perte. Et nous voici soudain indéfinis, poreux, décomposés : perdus. Qui sommes-nous ? Des monstres sous-jacents, des monstres invisibles, des particules de poussière.
17,00 €
Disponible sur commande
EAN
9782877042178

Caractéristiques
EAN | 9782877042178 |
---|---|
Titre | L'échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare. Roman intérieur |
Auteur | Giovannoni Jean-Louis |
Editeur | UNES |
Largeur | 152mm |
Poids | 172gr |
Date de parution | 20/08/2020 |
Nombre de pages | 75 |
Emprunter ce livre | Vente uniquement |
Autres livres par l'auteur de " L'échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare. Roman intérieur " (Giovannoni Jean-Louis)
-
George Raphaële - Giovannoni Jean-Louis - MarquetJe suis le monde qui me blesse. Journal intégral (1976-1985)23,00 €
-
Dans la même catégorie ( SANS CATEGORIE )
Ma liste d’envies
Derniers articles ajoutés
Il n’y a aucun article dans votre liste d’envies.
- Commande avant 16h : Demain dans la boîte aux lettres !
- Livraison dès 3,50 €
- Retrait gratuit
- Paiement 100% sécurisé
4,6/5 - ⭐⭐⭐⭐⭐
2448 Avis - Source Google